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La vérité sur Jésus de Nazareth

La crucifixion de Jésus de Nazareth

31 Mars 2016, 12:54pm

Publié par Didier Lamouche

Date de la crucifixion

La Pâque juive, Pessa'h (פֶּסַח), commence le 14 du mois de Nissan à la tombée de la nuit.

La première journée de Pessa'h est donc le 15 Nissan.

Selon les évangiles canoniques, Jésus a été crucifié une veille de Sabbat, donc un vendredi. C'était aussi la préparation de la Pâque, c'est à dire la veille de Pessa'h, donc le vendredi 14 Nissan.

Ponce Pilate, de son vrai nom Pontius Pilatus, fut praefectus (préfet), et non procurateur, de Judée de 26 à 36 (ou 37 AD).

Entre 26 et 37 AD, les années où le 14 Nissan tombe un vendredi sont :

Le vendredi 14 Nissan 3786 (י"ד ניסן ג-תשפ"ו) qui correspond au

vendredi 20 mars 26

Le vendredi 14 Nissan 3793 (י"ד ניסן ג-תשצ"ג) qui correspond au

vendredi 1 avril 33

Il est fort peu probable que Pilate est prononcé la condamnation de Jésus l'année de sa nomination en Judée. ... Je penche donc pour la seconde.

De plus, le 1er avril est une date symbolique importante dans la tradition du Ier au IVème siècle.

Une explication relie le poisson d'avril à la Pâque, qui marque la fin du jeûne du carême, le poisson prenant une place alimentaire importante à cette période. De plus, l'ichthus chrétien, symbole graphique représentant un poisson, est un acronyme en grec (ίχθύς ikhthús) du nom de Jésus, utilisé du Ier siècle au IVème siècle, et le mot poisson serait une corruption du mot passion.

Ichthus chrétien gravé dans la pierre - Ier siècle

Un tremblement de terre en Judée

La Judée se trouve sur la faille syro-africaine qui remonte vers le nord depuis la Mer Rouge, en traversant la Mer Morte et le lac Tibériade (anciennement Mer de Galilée).

Ligne de faille : tracé en rouge.

L'évangile canonique selon Matthieu, mais aussi la lettre d'un essénien de Jérusalem racontent qu'il y eu un terrible tremblement de terre en provenance de la Mer Morte le jour de la crucifixion.

Matthieu 27,51 Et voilà que le voile du Sanctuaire se déchira en deux, du haut en bas; la terre trembla, les rochers se fendirent,

Matthieu 27,52 les tombeaux s'ouvrirent et de nombreux corps de saints trépassés ressuscitèrent :

Matthieu 27,53 ils sortirent des tombeaux après sa résurrection, entrèrent dans la Ville Sainte et se firent voir à bien des gens.

Matthieu 27,54 Quant au centurion et aux hommes qui avec lui gardaient Jésus, à la vue du séisme et de ce qui se passait, ils furent saisis d'une grande frayeur et dirent : " Vraiment celui-ci était fils de Dieu ! "

La lettre : « … C'était ce bruit étrange et inhabituel dans l'air qui précède un tremblement de terre. Bientôt la montagne commença à secouer la campagne environnante et la ville commença à se balancer, et les murs épais du temple cédèrent jusqu'à ce que le voile dans le temple se soit séparé et soit tombé de sa place. Même les rochers éclatèrent, et les sépulcres taillés dans la roche furent détruits, de même que beaucoup de cadavres y demeurèrent … »

Phlégon de Tralles, un esclave affranchi par l'empereur Hadrien en personne à la fin du 1er siècle, raconte dans son œuvre « Olympiades » que la 4ème année de la 202 ième olympiade, il y eu un tremblement de terre mémorable qui s'est fait ressentir jusqu'à l'actuelle Turquie.

« Au cours de la quatrième année, enfin, de la deux cents deuxième olympiade, une éclipse du soleil s'est produite, plus grande et plus superbe que tout ce qui s'était passé avant elle. À la sixième heure, le jour s'est transformé en nuit sombre, de sorte que les étoiles ont été vues dans le ciel, et un tremblement de terre en Bithynie a renversé de nombreux bâtiments de la ville de Nicée. »

Sachant que les olympiades débutent en l'an 776 avant JC :

202 x 4 années = 808 – 776 = 32

La datation AD ou Anno Domini, ce sont les années dites après JC, a été inventée par le moine Denys le Petit vers 525 après JC. Il n'existe pas d'an 0 dans l'ère chrétienne ou Anno Domini. En effet, l’usage du nombre 0 en Europe est postérieur à la création de l’Anno Domini.

Ainsi le 1er janvier 1 marque le début de l'ère chrétienne.

Par conséquent, il convient d'ajouter 1 an pour s'aligner sur le calendrier chrétien actuel. Ce qui nous donne l'année 33 après JC, dans notre calendrier.

Parenthèse :

[ Le 1er janvier était fêté depuis longtemps par les chrétiens comme la fête de la circoncision de Jésus, c’est à dire huit jours après l’hypothétique date de sa naissance. Elle a été changée par Paul VI en une nième fête de la Vierge en 1974 ]

Pour ceux qui affectionnent les difficultés, voici une autre méthode de conversion. Il suffit juste de convertir ensuite les années juliennes en années grégoriennes.

Trouver l'année julienne à partir de l'olympiade :

Soit n le nombre de l'olympiade, p le chiffre additionnel (1ère, 2ème, 3ème et 4ème année de la nième olympiade)

Période avant JC : Année julienne = 776 - ((n - 1) X 4 + (p - 1))

Période après JC : Année julienne = (n - 1) X 4 + p - 776

Conversion du jour julien en date du calendrier grégorien :

ENT(X) : partie entière de X --->>>--- exemple : ENT(12,4) = 12

JJ = partie entière du jour julien
a = JJ + 32045
b = ENT(4 x (a + 36524) / 146097) - 1
c = a - ENT(146097 x b / 4)
d = ENT(4 x (c + 365) / 1461) - 1
e = c - ENT(1461 x d / 4)
m = ENT((5 x (e - 1) + 2) / 153)

Résultats :

jour = e - ENT(((153 x m) + 2) / 5)
mois = m + 3 - 12 x ENT(m / 10)
année = (100 x b) - 4800 + ENT(m / 10) + d

Les Acta Pilati, textes coptes qui relatent le procès de Jésus, nous fournissent aussi une datation de la Passion :

« ... Dans la neuvième année de Tebelios César (Tibère), l'empereur des Romains, et tandis qu'Hérode était roi de Galilée, au commencement de sa dix-neuvième année, le 25 de Paremhot du consulat de Rauphos et de Rubellion, l'an IV de la 202e des périodes qu'on nomme olympiades, sous Joseph qui est aussi Caïphe, le grand prêtre des juifs, toutes les choses qui ... »

Deux de ces dates prêtent à interrogation et discussion, car ne sont pas cohérentes chronologiquement avec les autres :

L'empereur Tibère, de son vrai nom Tiberius Claudius Nero, a régné de 14 à 37 AD. Donc la 9ème année de Tibère serait 23 AD.

Y a-t-il eu une erreur lors de la rédaction grecque puis latine ? Sachant que les traducteurs ne sont pas d'accord sur cette 9ème année, puisque les grecs portent 15 ou 18ème, et les latins 19ème.

Quant au 25 de Paremhot, c'est à dire 8 jours avant le 25 mars, donc le 17 mars 33 (כ"ח ואדר ג-תשצ"ג) tombe un jeudi.

La 19ème année du règne de Tibère, elle, correspond bien à l'année 33 AD.

Étant considéré par les historiens modernes être né entre 7 et 5 ans avant JC, en tout état de cause avant la mort d'Hérode Ier, dit Hérode le Grand, décédé en 4 avant JC, il avait donc entre 38 et 40 ans lorsqu'il fut crucifié.

La crucifixion

Jésus, portant sa croix, sortit de la ville pour aller vers l'endroit appelé le Crâne qui vient du grec ancien Γολγοθα golgotha issu lui-même de l'araméen ܩܪܩܦܬܐ gulgūltá, traduit en hébreu par גֻּלְגֹּלֶת gulgôleth.

Golgotha  31°47'2.21"N  35°13'48.58"E

          Golgotha - La falaise du crâne est une très ancienne carrière au nord de       la ville antique de Jérusalem – Au-dessus, le plateau du calvaire

Selon les évangiles canoniques de Luc et Jean, Jésus aurait été crucifié par       cloutage.

Luc 24,39 Voyez mes mains et mes pieds; c'est bien moi ! Palpez-moi et rendez-vous compte qu'un esprit n'a ni chair ni os, comme vous voyez que j'en ai ".

Luc 24,40 Ayant dit cela, il leur montra ses mains et ses pieds.

Luc 24,41 Et comme, dans leur joie, ils ne croyaient pas encore et demeuraient saisis d'étonnement, il leur dit : " Avez-vous ici quelque chose à manger ? "

Luc 24,42 Ils lui présentèrent un morceau de poisson grillé.

Luc 24,43 Il le prit et le mangea devant eux.

Jean 20,24 Or Thomas, l'un des Douze, appelé Didyme, n'était pas avec eux, lorsque vint Jésus.

Jean 20,25 Les autres disciples lui dirent donc : " Nous avons vu le Seigneur ! " Mais il leur dit : " Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets pas ma main dans son côté, je ne croirai pas ".

Jean 20,26 Huit jours après, ses disciples étaient de nouveau à l'intérieur et Thomas avec eux. Jésus vient, les portes étant closes, et il se tint au milieu et dit : " Paix à vous ".

Jean 20,27 Puis il dit à Thomas : " Porte ton doigt ici : voici mes mains, avance ta main et mets-la dans mon côté, et ne deviens pas incrédule, mais croyant ".

La cruauté du supplice

Le supplicié était attaché ou cloué bras écartés sur un patibulum (poutre horizontale) qui était fixé soit au sommet (crux commissa : croix en forme de T) soit au trois quarts (crux immissa : croix en forme de ) d'un poteau fiché en terre.

Jésus semble avoir été crucifié sur une crux immissa, puisque les différents textes précisent qu'un titulus avait été fiché au sommet de la croix.

Les pieds reposaient sur une console, ou le postérieur sur une sellette, en bois fixée sur le poteau, ce qui permettait au supplicié de pouvoir pousser pour soulager sa cage thoracique.

La peine de mort par crucifiement était parfois précédée de flagellations. Le supplicié devait ensuite porter sa croix jusqu'au lieu de l'exécution, en fait seulement le patibulum.

On ne meurt pas de crucifiement par hémorragies. D'ailleurs, la plupart des suppliciés ne sont pas crucifiés par cloutage, comme le fut Jésus, mais sont attachés à la croix par des liens.

                  

               Le supplice du crucifiement est un habile compromis entre                  suffocation et asphyxie.

          Le supplicié, pendu par les bras, est en état de suffocation. Il pousse sur ses jambes pour pouvoir respirer. Plus la fatigue le gagne, moins il est capable de pousser sur ses jambes pour respirer, et donc de plus en plus souvent en état de suffocation. Après plusieurs jours de lutte, à bout de force, ses jambes ne le tenant plus, il se laisse finalement pendre de tout son poids, et meurt d'asphyxie.

          Le véritable objet du supplice de crucifiement n'est pas d'obtenir une mort rapide, mais de faire en sorte que la torture se prolonge durant plusieurs jours.

Si après un certain temps, on veut mettre un terme au supplice, on brise les jambes du supplicié avec une barre de fer. Suspendu par les bras, la cage thoracique est comprimée sous le poids du corps, et il ne tarde pas à mourir étouffé.

Durant la seconde guerre mondiale, les tortionnaires nazis qui en grande majorité étaient issus de familles chrétiennes catholiques, et n'étaient pas en pénurie de cobayes humains, ont expérimenté ce supplice. « La mort survient par asphyxie après une dizaine de minutes lorsque les pieds du condamné sont lestés et jusqu'à une heure lorsqu'ils sont libres. »

Rien que la lecture des évangiles canoniques fait naître inévitablement chez tout lecteur bien éveillé, le doute quant à la mort de Jésus sur la croix.

L'évangile canonique selon Marc raconte :

Marc 15,25 C'était la troisième heure quand ils le crucifièrent.

L'évangile canonique selon Luc raconte :

Luc 23,44 C'était déjà environ la sixième heure quand, le soleil s'éclipsant, l'obscurité se fit sur la terre entière, jusqu'à la neuvième heure.

Luc 23,45 Le voile du Sanctuaire se déchira par le milieu,

Luc 23,46 et, jetant un grand cri, Jésus dit : " Père, en tes mains je remets mon esprit " Ayant dit cela, il expira.

Après un supplice de six heures, Jésus de Nazareth n'était certainement pas mort en croix.

Remarque : les deux condamnés, crucifiés en même temps que Jésus, ne sont pas morts (non plus) après six heures en croix, et on leur brise donc les jambes.

L'évangile canonique selon Jean raconte :

Jean 19,31 Comme c'était la Préparation, les Juifs, pour éviter que les corps restent sur la croix durant le Sabbat, car ce Sabbat était un grand jour, demandèrent à Pilate qu'on leur brisât les jambes et qu'on les enlevât.

Jean 19,32 Les soldats vinrent donc et brisèrent les jambes du premier, puis de l'autre qui avait été crucifié avec lui.

Jean 19,33 Venus à Jésus, quand ils virent qu'il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes,

Jean 19,34 mais l'un des soldats, de sa lance, lui perça le côté et il sortit aussitôt du sang et de l'eau.

Ponce Pilate lui-même, ne croit pas à sa mort après si peu de temps. Il demande au centurion chargé de l'exécution de s'en assurer.

L'évangile canonique selon Marc raconte :

Marc 15,43 Joseph d'Arimathie, membre notable du Conseil, qui attendait lui aussi le Royaume de Dieu, s'en vint hardiment trouver Pilate et réclama le corps de Jésus.

Marc 15,44 Pilate s'étonna qu'il fût déjà mort et, ayant fait appeler le centurion, il lui demanda s'il était mort depuis longtemps.

Marc 15,45 Informé par le centurion, il octroya le corps à Joseph.

La durée de l’heure hébraïque variait avec la saison.

A la latitude de la Palestine, l’heure hébraïque d'hiver durait seulement 50 de nos minutes françaises, alors qu'en été elle durait 70 minutes.

Début avril, donc très près de l'équinoxe de printemps, la durée des heures hébraïques était très peu différente de la durée de nos heures françaises actuelles.

la première heure hébraïque était de 6 h à 7 h

la troisième heure hébraïque était de 9 h à 10 h

la sixième heure hébraïque était de 11 h à midi

la neuvième heure hébraïque était de 15 h à 16 h

la fin du jour présent ayant lieu vers 18 h

Notes

Vous remarquerez que, dans les versets de Jean 20, 24-27 cités ci-dessus, Jésus se présente aux apôtres bien vivant en chair et en os après son crucifiement.

Seuls deux des évangiles canoniques relatent une ascension au ciel de Jésus. Sachant toutes fois que Luc a emprunté 80% de son texte aux évangiles selon Marc et Matthieu.

Marc 16,19 Or le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et il s'assit à la droite de Dieu.

Luc 24,51 Et il advint, comme il les bénissait, qu'il se sépara d'eux et fut emporté au ciel.

Pourquoi Jésus s'est-il laissé arrêter et condamner ? Il aurait pu s'enfuir, comme il le fera plus tard de Nisibis !?

Se reporter à l'article intitulé Jésus de Nazareth en Perse

Il connaissait l'impact qu'aurait un martyr sur les esprits des populations.

L'Histoire lui a donné raison.

 

Au cours de la troisième guerre servile, à la suite de l'échec de la révolte de Spartacus, Marcus Crassus crucifie 6000 esclaves rebelles sur la Via Appia, entre Rome et Capoue, en 71 avant JC.

La condamnation à mort par crucifiement a été abolie dans le Monde Romain, par l'impératrice Hélène (environ 247 à 330 AD), mère de Constantin Ier.

De nos jours, le crucifiement est toujours d'actualité en Arabie Saoudite.

L’Arabie Saoudite, qui a été élue, le 7 janvier 2014, Présidente du groupe qui nomme les experts du Conseil des Droits de l’Homme de l'ONU ...

Le linceul de Turin

Il ne faut pas confondre suaire et linceul

Suaire : du latin sudarium, du grec soudarion, mouchoir pour essuyer la sueur du visage, désigne une serviette enveloppée autour de la tête du défunt, servant de mentonnière pour lui tenir la bouche fermée.

Linceul : tissu de lin, du latin līnteolum petite pièce de toile de lin, en grec sindôn, tissu en matière diverse, pas uniquement en lin, recouvrant le corps entier du défunt.

L'impératrice Licinia Eudoxia, épouse de l'empereur Valentinien III en 437 AD, qui rapporta de Jérusalem à Rome, les chaines dont Pierre fut lié par Hérode, apporta aussi le linceul.

Il serait venu à Constantinople au temps de Sainte Pulchérie en 438, y serait resté 800 ans, soit dans le palais impérial, soit dans l'église Sainte Marie des Blachernes, et lors du pillage de la ville chrétienne, par les soi-disant croisés de 1204, serait échu dans sa part de butin, à un certain seigneur Othon de La Roche, qui l'aurait apporté en France.

Différents avatars le situent en France au XIVème siècle dans le village de Lirey. Son propriétaire se refuse à révéler comment et pourquoi ce drap est en sa possession, et finance la construction d'une église : Notre-Dame de Lirey en 1357. Les moines qui prennent soin du drap observent qu'il attire un grand nombre de pèlerins. Le drap baptisé « du Christ » devient un négoce rentable avec toute la panoplie des images, médailles, croix, chapelets qui s'y rattachent. Mais il continue à voyager, pour cette bonne raison justement.

Peu après, on le trouve à la cathédrale de Besançon, où il en reste une copie. Il devient à partir de 1474 propriété de la Maison de Savoie. Il passe par héritage, à Chambéry, capitale de la Savoie. Affecté par un incendie en 1532 et légèrement endommagé, il est transporté à Turin trois ans plus tard. De 1536 à 1578, il passe successivement de Vercelli à Milan, de Nice à Vercelli, puis Chambéry, pour revenir à Turin en 1706. Au cours de cette même année, il séjourne à Gênes et revient définitivement à Turin.

Les premières photographies du linceul ont été obtenues en 1898 par Secondo Pia , mais les photographies officielles sont réalisées en 1931 par Giuseppe Enrie. Le linceul a 4,36 m de long et 1,10 m de large. Selon un expert du Vatican, Mr Ricci, qui analyse les traces laissées par le corps sur le tissu, celui-ci mesurait 1,62 m, mais le professeur Lorenzo Ferri de Rome calcule une stature de 1,87 m.

Humbert II de Savoie, après un référendum en 1946, confie sa garde à l'archevêque de Turin, mais sans pour autant renoncer à sa propriété.

Le linceul reste la propriété de la Maison de Savoie jusqu'au 18 mars 1983, lorsque Humbert II, dernier roi d'Italie, lègue le linceul au pape Jean-Paul II.

Photo positive du linceul portant les traces de l'incendie de 1532

Photo négative du linceul où l'on voit nettement l'image d'un homme dont l'aura a imprimé le tissu

Photo négative du linceul laissant apparaître un visage avec des coulures de sang sur le front, le crâne et les cheveux

Pourquoi citer des expertises de 1957 et 1969 ?

 

Parce-ce qu'elles ont été réalisées par des experts criminologues, qui abordent le linceul comme « une scène de crime ».

Kurt Berna était un écrivain catholique allemand. En 1957, il était le secrétaire de l'Institut Allemand de Recherches sur le linceul (Deutschen Forschungskonvents für das Grablinnen Christi) à Stuttgart.

Sous la direction de Berna, cet institut a réalisé d'importants travaux sur le linceul à la demande du Vatican, depuis la publication des photographies de Enrie. Les conclusions de ces travaux ont été publiées par Kurt Berna dans deux livres, l'un en 1957 intitulé « Das Linnen » (la toile) , l'autre en 1962 « Jésus nicht am Kreuz gestorben » (Jésus n'est pas mort sur la croix). Les révélations de ces livres causèrent à l'époque une émotion bien naturelle, et furent l'objet de polémiques favorables ou tout à fait hostiles.

Selon Kurt Berna, l'analyse du linceul montre que la tête et les mains occupaient un niveau supérieur au reste du corps. Dans le cas d'un mort, le sang n'aurait pas pu couler de ses organes et laisser des traces sur le tissu. Il affirme que la toile offre des traces de sang jailli des blessures causées à la tête par les épines (non pas d'une couronne mais plutôt d'un casque d'épines). Une fois le corps descendu de la croix et débarrassé de sa couronne, les blessures dues aux épines commencèrent à saigner. Si la mort l'avait surpris sur la croix, tout le sang se serait amassé dans les parties intérieures et s'y serait coagulé. Lorsqu'un corps présente l'état de cadavre, le cœur est en arrêt : le sang cesse de couler des blessures, les vaisseaux capillaires de l'épiderme se vident et la pâleur cadavérique apparaît. Si le cœur ne bat pas, il est impossible que les blessures saignent.

Le crucifié enveloppé dans le linceul n'était donc pas mort en croix, d'autant que l'on compte 28 taches de sang sur le tissu. Par ailleurs, il y a un filet de sang sur le linceul, à l'emplacement du bras droit, jailli de la blessure causée par le clou au poignet droit. Comme le sang était frais puisqu'il a imprégné le tissu, ce filet montre que beaucoup de sang a coulé de la blessure alors que l'on décrochait le corps de la croix. Le bras droit décloué avant le gauche, se tenait verticalement de telle sorte qu'un filet de sang a couru le long du bras.

Cette hémorragie durant la descente indique l'activité du cœur.

La blessure causée par la lance, lorsqu'elle est entrée dans le corps, apparaît sur le côté droit de la cage thoracique entre la cinquième et la sixième côte. Celle causée par la pointe de la lance, lorsqu'elle est sortie du corps apparaît en haut à gauche du thorax. Ces deux blessures permettent de déterminer l'angle sous lequel la lance a traversé le thorax : son trajet rectiligne passe nettement au-dessus du cœur.

Le 26 février 1959, Kurt Berna dans une lettre adressée au pape Jean XXIII, fait appel à son autorité pour permettre à un comité d'experts, de médecins et d'hommes de sciences, d'entreprendre toutes les recherches possibles concernant le linceul de Turin.

En 1969, le Vatican autorise la formation d'un tel comité, dont les travaux aboutirent à la conclusion que Jésus n'était pas mort sur la croix.

A partir de l'année 1969, le professeur suisse en criminologie Max Frei de Zürich déclare que, comme membre de la commission scientifique chargée de nouvelles analyses du linceul avec tous les moyens modernes d'investigation, il a remarqué l'existence d'une couche de poussière d'origine inconnue. Il s'agit de minuscules grains de pollen fossilisé de plantes qui n'ont existé qu'en Palestine il y a vingt siècles. Il y a également des indices typiques de plantes de la zone de Constantinople ainsi que de plantes méditerranéennes des XIVème et XVème siècles. Il y a exactement : six plantes de Palestine, une de Constantinople et huit de méditerranée.

Au début de 1976, un article paru dans la presse londonienne, résume les recherches commencées sur le linceul en 1969 à la demande du Vatican :

« Après sept ans de recherches sur le suaire qui enveloppait son corps, plusieurs savants en sont arrivés à la conclusion que Jésus-Christ a été enterré vivant. Les spécialistes affirment que le Saint Suaire conservé à Turin a enveloppé le corps d'un crucifié, qui a subi exactement la même passion que le Christ, mais qui a été enterré vivant. Les vingt-huit taches de sang du suaire prouvent l'exactitude de cette théorie. Il est scientifiquement impossible, les chercheurs l'affirment, qu'un cadavre saigne comme le fit le corps enveloppé dans le suaire. Pour ces raisons, c'est un fait scientifique clair et sans équivoque, que le Christ fut enterré vivant, à moins qu'il ait existé un second Jésus et que ce second Jésus ait vécu la même passion. »

Des scientifiques invalident

la radio-datation C14 du linceul

Le linceul de Turin aurait pu rester une relique parmi beaucoup d’autres à l’authenticité douteuse, si les techniques du 20ème siècle n’étaient venues singulièrement compliquer la question. Vint d’abord la photographie montrant que les taches constituaient une sorte de négatif grandeur nature. Ce fut ensuite les rayons X : cette fois la technique montrait que l’image n’était ni peinte, ni dessinée mais que le lin avait subi une très superficielle irradiation — 45 microns — n’ayant en aucun cas pénétré à l’intérieur des fibres. Puis l’ordinateur montra enfin que l’image n’était pas plate mais tridimensionnelle. Après avoir longuement hésité, le Vatican autorisait les chercheurs à soumettre le linge au test du Carbone 14.

En 1988, la commission scientifique rendait ses résultats : le linge remontait au 13éme siècle. Pour elle, pas de doute, le linceul était un faux.

Le père Rinaudo, docteur en Sciences, a bâti une théorie que les faits semblent confirmer.

Il a voulu comprendre comment le linge avait pu être irradié pour former l’image. Il est donc parti d’une idée simple : les taches semblaient avoir été provoquées par un bombardement de protons. Or, en partant de l’hypothèse où le linge aurait bien servi de linceul, d’où pouvaient bien venir les protons ?

Du corps humain lui-même bien sûr qui, composé d’une grande quantité d’eau, peut libérer des noyaux de deutérium, composant de l’hydrogène. Or, le noyau de deutérium a cette particularité de se casser sous l’effet d’une faible énergie et de libérer un proton et un neutron. Il suffisait en somme de bombarder un morceau de lin avec des protons pour savoir s’il pouvait se former des taches de nuance comparable à celle du linceul.

Ce test a été fait au début de l’année 1992 au Centre d’Études Nucléaires de Grenoble. Le résultat corroborait la théorie : le morceau de lin était bien ressorti de l’accélérateur de particules oxydé sur 45 microns très exactement, et porteur des mêmes tâches que le linceul, du jaune très pâle au brun soutenu. C’était la première étape.

Mais le père Rinaudo voulait aller plus loin. Si les protons ont la particularité d’oxyder le lin, les neutrons, second composant du deutérium, ont la propriété de l’enrichir en carbone 14.

Or, si le linge a été enrichi au départ, la mesure de la commission scientifique de 1988 était fausse. Le système de datation repose en effet sur la vitesse à laquelle le carbone 14 disparaît. Mais, s’il y en a davantage au départ, il est inévitable qu’il en reste davantage à l’arrivée, et que l’objet testé soit jugé plus jeune qu’il n’est en réalité.

Un confrère italien a fourni au prêtre un morceau de lin provenant d’une momie égyptienne dont l’âge ne fait aucun doute : 3400 ans avant JC . Le Centre de Saclay, puis l’Université de Toronto au Canada se sont chargés de l’opération. Le fragment de tissu a été bombardé d’une forte dose de neutrons à Saclay, puis daté à Toronto. Résultat : son âge faisait un bond en avant de 46 000 ans ! Le carbone 14 fourni par les neutrons avait fait son œuvre.

Il ne restait donc plus qu’à calculer, quelle dose de neutrons pouvait avoir induit une erreur de 13 siècles dans la datation effectuée par la commission de 1988. Le père Rinaudo n’aurait osé rêver plus beau résultat : la dose de neutrons correspond exactement à celle des protons capables d’oxyder le linge. En un mot, le même nombre de noyaux de deutérium provenant de l’hydrogène d’un corps humain, peut à la fois expliquer la formation de l’image et une erreur de datation de 13 siècles.

Du coup voilà la controverse relancée. Car si le linceul a bien enveloppé le corps d’un supplicié sous le règne de l’empereur Tibère, quelle énergie a bien pu casser les noyaux de deutérium et les casser selon un ordre cohérent capable de créer une image en trois dimensions ?

Le corps vivant d'une personne rayonnant

une grande énergie vitale, tout simplement !

          A la lumière des expertises de 1957 jusqu'à nos jours, il semble bien que le linceul exposé actuellement à Turin soit authentique, et ai enveloppé le corps crucifié de Jésus, ... mais bien vivant.

Version sanskrite

Il s'agit d'une version antérieure à la version matérialiste des évangiles canoniques complets du IVème siècle.

Le Nâtha Namavali, un ancien sūtra (सूत्र) hindou des nâtha-yogis, ancien document de l'Inde du nord de la Nâtha Sampradaya, une ancienne école de yoga ésotérique, donne une version unique de la crucifixion de Jésus :

« Isha Nâtha est venu en Inde à l'âge de quatorze ans. Après cela, il retourna dans son pays et commença à prêcher. Peu de temps après, ses compatriotes brutaux et matérialistes conspirèrent contre lui et le firent crucifier. Pendant sa crucifixion, ou peut-être même avant, Isha Nâtha est entré en samadhi, au moyen du yoga. Le voyant ainsi, les juifs le présumèrent mort, et il l'inhumèrent dans un tombeau. Mais, à ce moment-là, l'un de ses gurus, le grand Chetan Nâtha, se trouvait en profonde méditation dans les cours inférieurs de l'Himalaya, et il vit dans une vision les tortures que Isha Nâtha endurait. Il rendit son corps plus léger que l'air, et passa au dessus du pays d'Israël. Le jour de son arrivée fut marqué par le tonnerre et la foudre, car les dieux étaient en colère contre les juifs, et le monde entier trembla. Quand Chetan Nâtha arriva, il prit le corps d'Isha Nâtha du tombeau, l'éveilla de sa samadhi, et plus tard le conduisit au pays sacré des Aryens. Isha Nâtha a alors établi un ashram dans les régions inférieures des Himalayas, et établit ici le culte du lingam et du yoni. »

Le terme Isha signifie Issa (عیسی Jésus) car en sanskrit le « double s » n'existant pas, il est prononcé comme un « ś » ou un « », c'est à dire « sh ».

nāthá : sanskrit, नाथ « maître », « protecteur », « refuge »

yogi ou yogi-n : sanskrit, योगिन् « ascète », « adepte », « saint contemplatif », « connecté avec »

samādhiḥ : sanskrit, समाधि « concentration de l'esprit », « transe », « profonde ou abstraite méditation », « union »

gur-ú : sanskrit, गुरु « personne vénérable », « professeur »

ashram ou āśram : sanskrit, आश्रम « asile », « retraite », « ermitage »

liṅgam ou ligga : sanskrit, लिङ्ग « éternel germe procréateur », « toutes choses ayant une origine et donc susceptible d'être détruite à nouveau », « marque invariable qui prouve l'existence de toutes choses dans un objet »

yōnī : sanskrit, योनि « origine », « source », « lieu de repos »

          On remarque ici une similitude avec l'apocryphe tibétain La vie de saint Issa,          Issa (عیسی) est le nom persan pour Jésus, dans lequel il est mentionné au            chapitre V :

1_ Au cours de sa quatorzième année, le jeune Issa, béni de Dieu, vint en deçà du Sindh et s'établit parmi les Aryas, dans le pays chéri de Dieu.

2_ La renommée alla répandre le nom du merveilleux enfant le long du Sindh septentrional. Quand il traversa le pays des cinq rivières et le Radjipoutan, les fervents du dieu Djaïne le prièrent de demeurer parmi eux.

Le Sindh est l'une des quatre provinces du Pakistan actuel, dans le sud-est du pays. Historiquement la maison des Sindhi. Au 1er siècle après JC, l'Empire Kushan annexe le Sindh.

   Le Penjab, nom d'origine perse, panj پنج « cinq » et āb آب « rivière », est appelé « le pays des cinq rivières ».

Le Rajasthan c’est le « pays des rois », le berceau des radjpoutes (fils de rois).

raja : sanskrit, राज « roi » et putra : sanskrit, पुत्र « fils de »

Vous pouvez vous procurer l'intégrale PDF de l'apocryphe tibétain à la fin de l'article intitulé Les évangiles canoniques et les apocryphes.

Version des esséniens

La vie de Jésus l'essénien - Lettre d'un essénien

Version coranique

La version coranique date du VIIème siècle, c'est à dire postérieure aux évangiles canoniques complets, qui eux datent du milieu du IVème siècle. Pour les musulmans, le supplice de crucifiement est un supplice infamant, inconcevable pour un prophète tel que Jésus.

« Ils disent : Nous avons mis à mort le Messie, Jésus fils de Marie, l'apôtre de Dieu. Non, ils ne l’ont pas tué, ils ne l’ont pas crucifié; un autre individu qui lui ressemblait lui fut substitué, et ceux qui disputaient à son sujet ont été eux-mêmes dans le doute. Ils n’en avaient pas de connaissance précise, ce n'était qu'une supposition. Ils ne l’ont pas tué réellement. Dieu l’a élevé à lui, et Dieu est puissant et sage »

                  Coran - Sourate IV - verset 156 - Éditions GF Flammarion 1970              Traduit de l'arabe par Kasimirski - Préface de Mohammed Arkoum

Certains musulmans se plaisent à croire que l'homme substitué                                                                était Judas Iscariote (???)

Si l’on se réfère à l’évangile selon Matthieu en hébreu, il se serait repenti et donné la mort par pendaison :

Chapitre 27

1_ Dès que le matin fut venu, tous les grands savants et les anciens (ST) du peuple tinrent conseil contre Yéshoua (Jésus) pour le faire mourir.

2_ Et l'ayant lié, ils l'emmenèrent et le livrèrent à Ponce-Pilate, le trésorier. (ST)

3_ Alors Yéhoudah Ascriota (Judas Iscariote) (ST), qui l'avait trahi, voyant qu'il était condamné, se repentit et reporta les trente pièces d'argent au gadol ha kohanim (souverain des sacrificateurs) et aux anciens, (ST)

4_ En disant : J'ai péché. J'ai trahi le sang innocent. Mais ils dirent : Que nous importe, tu y aviseras.

5_ Alors, après avoir jeté les pièces d'argent dans le temple, il se retira, et prit une corde et se pendit. (ST)

6_ Et les gadoli ha kohanim (principaux sacrificateurs), ayant pris les pièces d'argent, dirent : Il n'est pas permis de les mettre dans le trésor sacré, car c'est le prix du sang.

7_ Et ayant délibéré, ils les donnèrent pour le domaine (ST) d'un potier, pour la sépulture des étrangers.

8_ Il est donc appelé à ce jour, le domaine de la tente du sang. (ST)

9_ Alors s'accomplit ce qui avait été dit par Zakariyah (Zacharie) le prophète (ST) …

 

Annexe

Composition et vertus du baume de Jésus : Les plaies de la crucifixion

 

 

L'histoire des anciens textes indiens sadhu révèle une succession de plusieurs groupes principaux. Il y avait les Sadhs, les Yatis, les Siddhas, les Nathas, les Pashupatis, les Sant-Mats, les Dasnamis et les Nagas. En dehors de ceux-ci, beaucoup de petites sectes sadhu ont existé et ont joué leur rôle dans le grand courant de la vie indienne. Certaines se sont éteintes et d’autres existent toujours.

La tradition Nāthá est une tradition siddha hétérodoxe contenant de nombreux sous-sectes. Elle a été fondée par Matsyendra Nāthá et développé par Goraksha Nāthá. Ces deux individus sont également vénérés dans le bouddhisme tibétain en tant que Maha Siddhas, grands adeptes, et sont crédités de grands pouvoirs et de perfection spirituelle accomplie.

Le saivisme Goraksha Nāthá est aussi connu sous le nom de Siddha Siddhanta et Nāthá. Il a été fondé par Goraksha Nāthá qui a vécu vers le 10ème siècle AD. Il est supposé être 3ème, 4ème ou 5ème dans une lignée de 12 professeurs éminents de cette tradition, qui a des adeptes dans le bouddhisme et l'hindouisme.

On dit qu'il était un disciple de Matsyendra Nāthá qui était originaire du Népal. Les adeptes de cette secte croient que la connaissance de cette tradition a été reçue par Matsyendra Nāthá directement de Shiva lui-même. Goraksha Nāthá est crédité d'œuvres telles que Siddha Siddhanta Paddhathi et Viveka Martanda. Il les a composés en hindi. Il a également créé 12 ordres monastiques dans le nord de l'Inde dans le but de préserver la tradition Adi Nāthá.