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La vérité sur Jésus de Nazareth

Jésus de Nazareth en Perse

31 Mai 2016, 07:35am

Publié par Didier Lamouche

Premier séjour en Perse

Entre 20 et 29 ans,

Se reporter à La vie de saint Issa, au chapitre IX verset 1.

Jésus, comme à son habitude, prêchant aux populations locales, bousculait l'ordre établi. Les prêtres zoroastriens eurent vent de ses prédications. Voici ce que nous rapporte l'apocryphe Tibétain de cette confrontation, au chapitre VIII verset 3 à 8 :

3. « De quel nouveau Dieu parles-tu ? Ignores-tu, malheureux que tu es, que saint Zoroastre est le seul juste admis à l'honneur de recevoir des relations de l'Etre Suprême ? »

4. « Lequel a ordonné aux anges de rédiger par écrit la parole de Dieu à l'usage du peuple, lois qu'on a donné à Zoroastre dans le paradis »

5. « Qui donc es-tu pour oser ici blasphémer notre Dieu et semer le doute dans le cœur des croyants ? »

6. Et Issa leur dit : « Ce n'est point d'un nouveau Dieu que je parle, mais de notre Père céleste qui a existé avant tout commencement et qui sera encore après l'éternelle fin »

7. « C'est de lui que j'ai entretenu le peuple qui, de même qu'un enfant innocent, n'est pas encore en état de comprendre Dieu par la seule force de son intelligence, et de pénétrer sa sublimité divine et spirituelle »

8. « Mais de même qu'un nouveau-né reconnaît dans l'obscurité la mamelle maternelle, de même votre peuple, qu'ont induit en erreur et votre doctrine erronée et vos cérémonies religieuses, a reconnu d'instinct son Père dans le Père dont je suis le prophète »

L'empire Parthe ou empire Arsacide

(247 BC à 224 AD)

La langue parlée en Pārs ﭙارس à l'époque Arsacide est le pârsik ou pârsig, qualifiée par les linguistes de moyen perse. Le système d'écriture du pârsik est le pahlavi.

La religion est le zoroastrisme, la religion du prophète Zarathoustra زرتشت , une très ancienne religion monothéiste non abrahamique datant de plus de 3750 ans.

L'araméen est la langue et l’écriture de tous les jours.

Jésus parlait l'araméen. Les populations du vaste Empire Parthe comprenaient donc ce qu'il disait.

Extension maximale de l'empire Parthe

Un voyage de 45 ans

Nous sommes en 33 AD. Jésus s'est remis péniblement des séquelles de son exécution.

Jésus ne pouvait évidemment pas réapparaître en Judée, ni dans les provinces voisines sous contrôle romain.

Il entame alors un long et éprouvant voyage vers l'Est, accompagné de sa mère Marie, et peut-être de Thomas (?).

Quant à la raison qui a motivé ce long voyage, hormis le danger que représentait sa réapparition en Judée, vous trouverez l'explication dans l'article intitulé Jésus de Nazareth et la diaspora.

Ce voyage n'a aucune similitude avec nos voyages modernes, où l'on va le plus rapidement possible d'un point à un autre.

A cette époque, Jésus et Marie voyageaient à pied ou à dos d'animaux, se joignant aux caravanes marchandes le long de la route de la soie. Se reporter à l'article intitulé La route de la soie.

Rappelons-nous que Darius chassait le lion à l'arc depuis son char, et que les forêts himalayennes, jusqu'à une certaine altitude, regorgeaient d'ours et de panthères. Tout voyageur sillonnant les routes d'Orient de cette époque, s'exposait à de dangereuses rencontres avec la faune sauvage.

La chasse au lion

De 33 à 78 AD, Jésus et Marie séjournèrent dans les différentes régions de l'Empire Parthe, au contact intime des populations, auprès desquelles Jésus prêchait et guérissait les malades. Pour ces raisons, leur notoriété allant grandissante, nous a transmit un certain nombre d'indices de leur présence.

Itinéraire pédestre supposé de Jésus et Marie

Comme dans le conte européen « Hansel et Grétel » ou « Jeannot et Margot », nous allons suivre les miettes de pain laissées par Jésus et Marie sur leur parcours, à la fois dans la toponymie et la littérature.

Jésus et Marie quittent Jérusalem

Hazrat Abu Huraira a écrit, dans le Kanz al-Ummal que « Dieu a guidé Jésus hors de Jérusalem de peur d'être identifié et encore persécuté. »

Ibn-i-Jarir dans son célèbre Tafsir-Ibn-i-Jarir at-Tabri dit : « Jésus était semblable au Saint Prophète. Lui et sa mère Marie, à la suite de persécutions juives, ont dû migrer de la Palestine et partir pour un lointain pays, et ils sont allés de pays en pays. »

L'historien persan Mir Khawand bin Badshah a écrit son fameux Rauza-tus-Safa qui porte sur les voyages de Jésus, en deux rubriques :

_ Migration de Jésus de Jérusalem

_ Le voyage de Jésus à Nisibis

Dans la première rubrique, il dit : « Depuis que les juifs tentèrent de falsifié le Prophète, pour ainsi dire ils le chassèrent de la ville. Jésus et Marie étaient exposés dans cette ville et sont allés en Syria. »

L'auteur mentionne également le bâton que Jésus portait la journée et nous dit qu'il avait l'habitude de dormir à même le sol avec une pierre sous sa tête.

Jésus à Damascus

Damascus دمشق Dimashq est l'actuelle ville de Damas. Le centre ville de l'ancienne cité se trouve un peu plus à l'Est de celui de l'actuelle Damas.

Mir Khawand bin Badshah, dans son livre Rauza-tus-Safa rapporte qu'à 3 km de Damas se trouve le lieu-dit « maqām isa  مقام عيسى » : « l'emplacement de Jésus », initialement appelé « rabwah ».

rabwah : arabe, ربوة « un tertre »

Un tertre, un emplacement élevé sur lequel Jésus se tenait pour prêcher à la foule venue l'écouter.

Al rabwah désigne une colline à 3 km au nord-ouest du centre de l'actuelle Damas et 5 km de la ville antique de Damascus.

C'est un lieu très prisé des habitants de Damas. Avant la guerre, les familles y allaient pique-niquer le vendredi, jour chômé en Syrie. C'était à cette époque, et encore plus par le passé, un lieu verdoyant à proximité des bras de la rivière Barada.

Dénivelée entre le niveau de la rivière et le sommet de Rabwah = 120 mètres

Mir Khawand bin Badshah, ajoute que Jésus a voyagé avec Marie, de Damascus à Nisibis, puis vers l'Est.

A cette époque, le royaume de Syrie était une province romaine. Il y a fort à parier que Jésus et Marie ne s'attardèrent pas sur ce territoire, pourtant passage incontournable pour l'accès à des contrées plus à l'Est.

L'historien Faquir Muhammad dans son livre Jami-ut-tawarikh raconte que durant ses voyages, Marie était avec lui, et qu'au cours de ces voyages, il portait des vêtements et un turban de toison blanche, et dans sa main un bâton (aṣā) utilisé pour marcher.

aṣā : persan, عصا « bâton » ou « canne »

L'auteur nous dit que Jésus est allé au roi de Nisibis et a prêché à lui. Il est allé aussi à Ayn al ‘Arūs عين العروس à l'Est d'Alep, car y est situé le tombeau de Shem, fils de Noé.

A 30 km plus au sud, il y a un lieu-dit nommé Aïn Issa عين عيسى , littéralement « ce que Jésus a vu ».

Itinéraire pédestre entre Alep et Nisibis

 

Jésus à Nisibis

Nisibis, est l'actuelle Nusaybin située au sud-est de la Turquie, dans la province de Mardin, à la frontière turco-syrienne.

Sous sa deuxième rubrique, Mir Khawand bin Badshah écrit :

« Au temps de Jésus, il y avait un roi dans la principauté de Nisibis qui était extrêmement hautain et cruel, et le Prophète, s'étant mis lui-même à prêcher pour lui, est allé à Nisibis. Quand il atteint son voisinage, il demanda à ses compagnons : « Qui irait à la ville et proclamer que Jésus, un serviteur de Dieu et son Messager, est hors de la ville ? ». Parmi eux Jacob a offert de le faire [...] Jésus a envoyé Thomas avec lui [...] Jésus ,les avertissant, dit qu'il y a ses ennemis dans la ville. Ils sont allés prêcher [...] mais les gens les ont maltraité et dit des choses désagréables au sujet de Jésus et de Marie. Ils ont été finalement produits devant le roi [...] qui leur fit couper les mains et les pieds. »

« [...] Shamun, l'un de ses ministres, suggéra que Jésus soit demandé de venir, et d'établir la preuve qu'il n'est pas qu'un magicien, et il est certain qu'il est voué à l'échec [...] Jésus est venu [...] Shamun demanda à Jésus de guérir d'abord ses propres disciples. Jésus a mis les mains et les pieds coupés à côté de leurs corps et passa ses mains sur eux et leur dit : « Par l'ordre de Dieu » et ils sont devenus entiers. »

Dans le Nasikh-ut-tawarikh nous rencontrons une description similaire de cette journée.

Ceci est réitéré par l'historien Abū Ja'far Muḥammad Ibn Jarīr al-tabari (838-923) dans son livre Tafsīr al-Ṭabarī, qui précise qu'ils ont dû quitter rapidement Nisibis en raison de l'hostilité qui avait surgi contre eux là-bas.

L'auteur du Jami-ut-tawarikh ne nous donne pas de raison du départ de Jésus de Nisibis, il n'y a non plus aucune raison assignée dans le Rauza-Tus-Safa, sauf qu'il est clairement indiqué que « Jésus mis un sceau du silence sur ses lèvres d'exposer ses journées plus loin. »

Mais une explication de son départ soudain de Nisibis est fournie par Abū Ja'far Muḥammad Ibn Jarīr al-tabari : « Le roi de Nisibis était un homme rusé [...] les gens ont essayé de le tuer et il s'est enfui. »

Le royaume d'Osroène

 

La maison de Marie ?

« La maison de la Vierge Marie » se trouve près d'Éphèse dans l'ouest de l'actuelle Turquie. Éphèse était dans l'antiquité, et encore à l'époque byzantine, l'un des ports les plus actifs de la mer Égée.

Jusqu'à présent, l'archéologie a montré les vestiges les plus anciens d'une construction datant du Vème siècle. La construction actuelle date du XIIIème siècle. En tout état de cause, l'habitation vénérée par les chrétiens et les musulmans, et découverte grâce aux visions de Anne Catherine Emmerich, n'est pas contemporaine de la vie de Marie. A moins que l'archéologie n'est pas encore mis au jour des vestiges d'une construction antérieure sous ceux du Vème siècle ?

Jésus en Afghanistan

A partir de cette étape, Jésus va poursuivre son itinéraire vers l'Est sous le surnom persan de Yuz Asaf. Se reporter à l'article intitulé Yuz Asaf est Hazrat Issa - Origine de Yuz Asaf.

A l'ouest de Jalalabad, il y a une plate-forme qui porte le nom de Yuz Asaf.

Portion de l'itinéraire pédestre entre Ghazni et Jalalabad

Un émir de l'Afghanistan a nommé un gardien pour cet « ziarat » à Jalalabad et a également fait une subvention pour son entretien.

ziyārat : persan, زیارت « pèlerinage »

Maulvi Abdul Karim, un compagnon de Hazrat Ahmad, rapporte que Ahmad a reçu une lettre décrivant une plate-forme près de Jalalabad, en Afghanistan, qui est connue comme la plate-forme du Prophète Yuz Asaf. La tradition locale établit que le prophète est arrivé de la Syrie il y a environ deux mille ans.

Il y a une « jagir » attachée à cette plate-forme, accordée par le gouvernement afghan. (Al Hakam, Volume III, n°24, juillet 1899)

jāgīr ou jā-gīri : persan, جاگیر « une subvention de terre attachée à un bureau ou à la dignité »

Prochaine étape

Le Penjab (Jésus de Nazareth au Cachemire)

et le décès de Marie (Marie, une femme et une mère)