Jésus de Nazareth et la diaspora

On sait que Jésus était instruit : à l'âge de 13 ans, il discutait des textes de la loi juive avec les prêtres dans le temple de Jérusalem, et savait donc lire l'hébreu, ou tout du moins le grec puisque la Torah avait-été traduite en grec vers 270 BC. (se reporter aux évangiles canoniques)

Il avait étudié les textes védiques, écrits en sanskrit, et prêchait aux Soudras de l'Inde (la caste des intouchables de la religion indienne) qui ne parlaient pas l'araméen. (se reporter à l'apocryphe Tibétain La vie de saint Issa chapitre V verset 5).

Il maitrisait à la perfection la langue Pali, et pouvait étudier les Soutras. (se reporter à l'apocryphe Tibétain au chapitre VI versets 3 et 4)

On sait que de 33 à 78 AD, il prêcha dans toute la Perse. A cette époque, époque Arsacide, l'araméen était la langue de tous les jours.

Jésus était juif, de par sa filiation avec le roi David, mais aussi, ses parents et ses frères et sœurs étaient juifs.

On a trop souvent tendance à oublier que les personnages des évangiles canoniques étaient nés juifs, même si la religion chrétienne naissante, voulant se démarquer de la religion juive, leurs a donné des noms latins.

D'ailleurs, Jésus sera enterré à Srinagar près du lac Dal selon la coutume juive : sa tombe est orientée est-ouest.

L'Église Chrétienne et Romaine voulant légitimer son existence toute nouvelle (milieu du IVème siècle), se démarquera dès le début de la religion juive : références et canon propres.

Depuis sa fondation et jusqu'au moins la fin de la seconde guerre mondiale, l'Église Chrétienne et Romaine fut anti-sémite. Elle persécute les juifs, dès le Vème siècle en Espagne, mais aussi les cathares puis les protestants, qu'elle qualifie d'« hérétiques ».

Pendant la seconde guerre mondiale, elle fera la sourde oreille à la Shoah en cours, et aidera à la débâcle, un certain nombre de Nazis ayant joué un rôle important, à se réfugier en Amérique du Sud. (Adolf Eichman, Josef Mengele, Franz Stangl, Ante Pavelic, Klaus Barbie etc...)

Lors de ses multiples guerres sur le sol arabe, le prophète Mahomet a aussi montré qu'il n'aimait pas les juifs. (Bukhari hadith 46-717, guerres qu'il a menée contre les Banu Nadir, Banu Qurayza, Banu Ghanm)

Allah n'aime pas les juifs non plus : Coran – sourate V verset 56, sourate II verset 61, sourate V verset 65, Muslim hadith 37-6666, Bukhari hadith 56-94, Muslim hadith 17-4216.

En aparté : Allah n'aime pas non plus les sourds et muets (Sourate VIII, versets 22-23). Tant pis pour les sourds et muets des pays musulmans ...

Les juifs ont un passé historique de migrations et de persécutions.

Qu'est-ce qui a motivé Jésus à voyager si loin vers l'Est, jusqu'à la verdoyante vallée du Cachemire ?

Les douze tribus Juives

Les douze tribus - mosaïque

Les douze tribus initiales sont :

Ruben - Shiméon - Lévi - Judah - Dan - Neftali - Gad - Ashér - Issakar - Zébulon - Joseph - Benjamin

Noms des douze tribus

Localisation des douze tribus

Après une période de division, les tribus sont unifiées d’après la Bible par le roi Saül, auquel succèdent le roi David et enfin le roi Salomon. Après la mort de ce dernier, vers 930 BC, la Bible indique que son royaume se coupe en deux. Au nord : le royaume d’Israël centré sur 10 tribus avec sa capitale à Samarie, au sud : le royaume de Juda centré sur 2 tribus avec sa capitale à Jérusalem.

Le royaume d’Israël est annexé en 722 BC par l’empereur assyrien Salmanasar V (727 à 722 BC) après avoir assiégé pendant trois années durant, son roi Osée (732 à 724 BC) dans sa capitale Samarie. Celui-ci ne payait plus le tribut et essayait d’obtenir l’appui de l’Égypte pour retrouver l’indépendance.

Répartition des royaumes

Toutes les tribus n’ont pas été emmenées en captivité. Certaines tribus ont été laissées dans le pays, tandis que d’autres cherchaient refuge au royaume de Juda. (2 Chroniques 11:16-17; 15:9; 30:1, 5-6, 10-11, 25) Jésus
 

Les 10 tribus du nord ont été dispersées, on les a nommées : « les 10 tribus perdues » du royaume d’Israël, car elles se sont ainsi répandues dans le monde entier.

Les migrations vers l'est

La dispersion des juifs a commencé avec la chute de Samarie en 722 BC. Suite à cet évènement, ils ont émigré vers l'est et se sont installés dans des terres lointaines. Ils se sont installés à Bamyian, Boukhara, Samarkand, au Khorasan, au Cachemire et Kashgar. Certains parmi eux ont même atteint la Chine.

Pendant le règne de Cyrus le Grand, toute la région de Thèbes en Égypte jusqu'à Taxila dans le Penjab est venue sous la domination des Perses. Avec l'extension de l'empire perse de Darius jusqu'aux régions du nord-ouest de l'Inde, la vallée du Cachemire y compris Hunza, Nagar et Chitral sont venues sous le contrôle direct des Perses. L'invasion d'Alexandre le Grand, et son arrêt à la rivière Jehlum, prouve qu'il était pleinement familiarisé avec les routes séculaires de Mésopotamie jusqu'au Penjab. Ses successeurs ont établis de petits royaumes dans les régions du nord-ouest de l'Inde, et les grecs ont régné sur le Cachemire. Les grecs ont continué à régner sur le Cachemire jusqu'au début du 1er siècle, lorsque la domination a été arrachée par les Kuchans.

Les juifs d'Afghanistan

En 1835, Sir Alexander Brunes dans ses Travels into Bokhara rapporte :

[...] Les Afghans s'appellent eux-mêmes Bani Israël, ou les enfants d'Israël, mais considèrent le terme yahoodi, ou juif, comme un reproche. Ils disent que NebuchadNezzar (Nabuchodonosor II entre 605 et 562 avant JC), après le renversement de Jérusalem, les a transplanté dans les villes de Ghore près de Bamean et qu'ils ont été appelés d'après leur chef Afghana [...] Ils disent qu'ils ont vécu en tant que juifs jusqu'à ce que Khalid les appelle au premier siècle des mahométans pour aider à la guerre contre les infidèles. Pour leurs services, à cette occasion, Kayse, leur chef, a obtenu le titre d'Abdool Rasheed عبد الرشيد, ce qui signifie « Serviteur du Maître Juste ». Il a également été dit de se considérer comme le Butan ou « mât de la tribu », duquel leur postérité dépendrait [...] depuis ce temps, les Afghans sont parfois appelés Putans ou Pathans, le nom par lequel ils sont familièrement connus en Inde [...]

[...] Ayant justement déclaré les traditions et l'histoire des Afghans, je ne vois aucune bonne raison pour les discréditer, mais il peut y avoir un certain anachronisme, et les dates ne correspondent pas exactement à celles de l'Ancien Testament [...] Les Afghans ressemblent à des juifs, et les jeunes frères épousent la veuve de l'aîné. Les Afghans entretiennent de forts préjugés à l'encontre de la nation juive, qui ne convient qu'ils n'ont aucun désir de prétendre sans juste cause à une descendance d'eux [...]

Sir Alexander Brunes était de nouveau en 1837 envoyé  britannique à la Cour de Kaboul. Depuis quelque temps, il était l'invité du roi Dost Muhammad Khan. Il questionna le roi sur l'ascendance israélite des Afghans. Le roi répondit que « son peuple n'en avait aucun doute, cependant il répudie l'idée d'être juif, qu'il traite avec un mépris héréditaire. Ils trouvent leur revendication non seulement dans la tradition, mais sur un document ancien en leur possession, nommé Munjoo-i-Ansab ».

Les juifs du Cachemire

Au cours de la période antique, la vallée du Cachemire a été occupée par diverses tribus. Parmi les tribus de premier plan, il a été fait mention des Nagas, Pishachas, Sakas, Gandharas, Khasas et Tunganas. La plupart de ces tribus ne sont pas les habitants de la vallée, mais sont venus du nord et de l'ouest. Il est fort probable que quelques unes des tribus juives se soient installées dans la vallée.

Al Bīrūnī (973-1048), qui est venu en Inde avec Mahmud de Ghazni, a écrit sur le Cachemire en ces termes :

« Les Cachemiris sont particulièrement inquiets des défenses naturelles de leur pays. Ils gardent une forte vigilance sur les passes et les routes menant à lui [...] dans les temps anciens, ils les utilisèrent pour permettre à un ou deux étrangers d'entrer dans leur pays, en particulier les juifs.»

Selon le jésuite François Catrou, auteur de Histoire générale de l'empire du Moghol publiée en 1708, les Cachemiris sont les descendants des tribus juives qui ont quitté le royaume d'Israël. Ils ont construit un édifice sur une montagne près de Srinagar, qui est encore connu sous le nom de Trône de Salomon.

Francis Bernier, qui fut un courtisan de l'empereur Aurangzeb pendant de nombreuses années, voyagea au Cachemire.

Dans sa neuvième lettre à M. de Merveilles, Francis Bernier écrit au cours de décembre 1644, au sujet de son voyage au Cachemire, et répond par là même, à M. Thevenot qui l'avait questionné sur les juifs du Cachemire, dans les termes suivants :

« Je serais tellement heureux, comme M. Thevenot lui-même, si des juifs étaient trouvés dans ces régions montagneuses. Je veux dire ces juifs comme il désirerait tellement en trouver, les juifs descendants des tribus transplantées par Shalemanesser, mais encore une fois, nous pouvons assurer, que bien qu'il semble y avoir raison de croire que certains d'entre eux étaient autrefois installés dans ces pays, l'ensemble de la population est à l'heure actuelle soit païenne soit mahométante. En Chine, effectivement, il y a probablement des gens de cette nation, car j'ai vu dernièrement des lettres dans les mains de notre révérend Père, le jésuite de Delhi, écrit par un jésuite allemand de Pékin, dans lesquelles il déclare qu'il avait conversé avec des juifs dans cette ville, qui adhéraient à la forme du judaïsme et ont conservé les livres de l'Ancien Testament. Ils sont totalement ignorants de la mort de Jésus. »

« On retrouve cependant beaucoup de marques du judaïsme dans ce pays. En entrant dans le royaume, après avoir traversé les montagnes de Peer-Punchal, les habitants des villages frontaliers m'ont frappé comme ressemblant à des juifs. Leurs visages et les mœurs, et cette particularité indescriptible qui permet à un voyageur de distinguer les habitants des différentes nations, tous semblaient appartenir à ce peuple ancien. Vous n'êtes pas d'attribuer ce que je dis à la simple fantaisie, l'aspect juif de ces villageois ayant été remarqué par notre Père le jésuite, et quelques autres européens longtemps avant que je visite le Cachemire. »

Bernier a ensuite donné les raisons détaillées de son point de vue. L'une d'elle était :

« Une troisième est la tradition commune que Salomon a visité le pays, et que ce fut lui qui a ouvert un passage pour l'eau en coupant la montagne de Barehmooleh, et que le petit et extrêmement ancien édifice a été construit par lui et a donc été appelé le Trône de Salomon le jour même. »

« Vous verrez alors, mon cher monsieur, je ne suis pas disposé à nier que les juifs ont peut-être pris leur résidence au Cachemire [...] la pureté de leur loi, après un laps de temps, a pu être corrompu jusqu'à avoir longtemps dégénéré dans l'idolâtrie. Ils ont été induits, comme beaucoup d'autres païens, d'adopter le credo de Mahommet. »

« Les Cachemiris sont d'un cadre robuste de haut du corps, avec des caractéristiques viriles ; les femmes, bien formées et belles avec un nez aquilin et des caractéristiques ressemblant aux juifs. Leur caractère physique et ethnique a toujours frappé les visiteurs attentifs à la vallée, et ils les ont universellement connectés avec les juifs. Kash ou Cush, le seigneur d'une tribu juive, semble être la principale tribu qui a émigré au Cachemire. Au cours de leur voyage, quand ils ont atteint Nishapur en Iran, ils ont fondé le village de Kashmar, quand rendus à Boukhara, ils ont fondé un village nommé Kash, à Samarkand, ils ont fondé les villages Kashband et Kashania. Après avoir fondé Kashgar, ils sont venus au Cachemire, et l'ont nommé Kashir, ou le pays de la tribu. »

Le traducteur des voyages de Bernier a ajouté la note suivante à la page 430 :

« Les visiteurs récents du Cachemire, en voyant les noms de Rahim-Ju, Jul-Ju, Las-Ju, ont imaginé que les porteurs de ces noms étaient de nationalité juive. La caractéristique juive de la plupart des habitants du Cachemire est notée par de nombreux voyageurs modernes. »

Le père jésuite désigné par Bernier était Catrou. Il a écrit son Histoire générale de l'empire du Moghol en 1708.

La plupart des tribus afghanes sont les descendants des tribus juives. Ils vivaient en tant que juifs, jusqu'à ce qu'ils soient contraints de se convertir par les musulmans pendant les jours de Khalid.

A la recherche des tribus perdues

En 33 AD, après sa condamnation, Jésus ne pouvait évidement pas réapparaitre en Judée, pas plus que dans les régions juives avoisinantes sous contrôle romain.

Il emprunta une nouvelle fois la route de la soie, qui traversait l'Empire Parthe, pour se rendre plus à l'est, à la rencontre des juifs exilés. Ultime but du voyage, ce qui avait été pour la diaspora juive « la terre promise » :

la verdoyante vallée du Cachemire