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La vérité sur Jésus de Nazareth

Marie : une femme et une mère

19 Avril 2016, 14:59pm

Publié par Didier Lamouche

Qu'elle soit fécondée par un acte d'amour, par obligation de donner une descendance, ou pire, abusée par violence, la femme n'échappe pas à sa nature fondamentalement animale. Il lui faut être fécondée pour procréer. La fécondation dans le règne animal et végétal, n'a rien de magique. C'est un déterminisme purement physico-physiologique.

L'annonciation

Seul un des quatre évangiles canoniques en rapporte le récit. Sachant toutefois, que Luc en est un rédacteur particulier, puisque son évangile a tiré 80% de la substance des évangiles attribués à Marc et à Matthieu.

Luc 1, 26 Le sixième mois, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, du nom de Nazareth,

Luc 1,27 à une vierge fiancée à un homme du nom de Joseph, de la maison de David ; et le nom de la vierge était Marie.

Luc 1,28 Il entra et lui dit : " Réjouis-toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi ".

Luc 1,29 A cette parole elle fut toute troublée, et elle se demandait ce que signifiait cette salutation.

Luc 1,30 Et l'ange lui dit : " Sois sans crainte, Marie ; car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.

Luc 1,31 Voici que tu concevras dans ton sein et enfanteras un fils, et tu l'appelleras du nom de Jésus.

Luc 1,32 Il sera grand, et sera appelé Fils du Très-Haut. Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père ;

Luc 1,33 il régnera sur la maison de Jacob pour les siècles et son règne n'aura pas de fin ".

Luc 1,34 Mais Marie dit à l'ange : " Comment cela sera-t-il, puisque je ne connais pas d'homme ? "

Luc 1,35 L'ange lui répondit : " L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi l'être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu ".

La nativité

Pour ce qui est de la virginité de Marie à la naissance de son premier né : Jésus, le mystère reste entier. Même si une telle procréation n'a jamais été attestée nulle part ailleurs dans l'histoire de l'humanité. Elle tient plus de la magie, pour ne pas dire de l'invraisemblable.

Les évangiles ne sont pas des livres d'Histoire. Écrits en grec au premier siècle de notre ère, ils sont vraisemblablement issus de la Septante. Les plus anciens évangiles complets sont issus du codex Vaticanus et le codex Sinaiticus qui datent du milieu du IVème siècle.

En effet, un seul des quatre évangiles canoniques (Matthieu 1,23) utilise le qualificatif « vierge » non pas pour qualifier Marie, mais pour citer la prophétie d'Ésaïe datée du VIIIème siècle avant JC où il est dit :

Ésaïe 7,14  Voici, la jeune fille deviendra enceinte, elle enfantera un fils et elle lui donnera le nom d'Emmanuel.

Le mot hébreu employé par Ésaïe est « 'almah » qui désigne une jeune fille       nubile.

Les évangiles ne citent pas le texte hébreu d’Ésaïe mais la traduction de la Bible hébraïque en grec, dite la Septante, réalisée vers 270 avant JC pour tous les juifs de la diaspora méditerranéenne qui ne savaient plus l’hébreu.

La Septante était la Bible généralement utilisée au temps de la rédaction du Nouveau Testament.

La Septante traduit l’hébreu « 'almah עלמת » par le grec « parthenos παρθένος » qui désigne une jeune fille vierge.

Le passage en grec de la Septante a donc induit une erreur de traduction, qui s'est répercutée.

Les évangiles sont écrits en grec. Ils emploient le mot grec « parthenos » qui désigne « une jeune fille vierge ». La traduction en latin, puis en français ne prête pas à discussion : « la jeune fille vierge sera enceinte ».

Dans le Pratisarga Parvan du Bhavishya Purana, Marie n'est pas désignée par son nom. Le terme sanskrit désignant Marie est « kumari कुमारी », qui signifie : « fille », « jeune fille » ou « vierge », et « garbhasambhava गर्भसम्भव » « devenir enceinte ».

Le problème vient donc de la langue sanskrite elle-même, qui ne possède pas de termes distincts pour nommer ces trois états, et ne nous permet pas de connaître le sens exact que le rédacteur a voulu donner au mot « kumari ».

Toutes les traductions occidentales sont tendancieuses. Leurs auteurs ont voulu absolument légitimer la nature divine de Jésus, en lui attribuant une naissance miraculeuse.

Marie est la seule femme dans toute l'histoire de l'humanité qui est considérée vierge à la naissance de son premier né.

La science ne nous en apprendra pas plus.

Gardons ainsi la virginité de Marie pour son premier né comme acquise :

... c'est une très jolie histoire ...

 

Les frères et sœurs de Jésus

Jésus avait-il des frères et sœurs ?

Oui, Jésus a eu au moins quatre frères : Jacques, Joset, Jude et Simon, et au moins deux sœurs (Matthieu 13,55-56 ; Marc 6,3). Ils étaient tous des enfants de Marie et de Joseph son mari (Matthieu 1,25). En parlant de Jésus comme du « premier-né » de Marie, l'évangile canonique selon Luc laisse entendre qu'elle a eu d’autres enfants (Luc 2,7).

Pour défendre le point de vue selon lequel Marie serait restée vierge toute sa vie, on a donné des sens différents au mot « frères ». Certains pensent que les frères de Jésus étaient en fait les fils que Joseph avait eu d’un précédent mariage. Mais les textes indiquent que Jésus a hérité du droit légal à la royauté promise à David (Samuel 7,12-13 ; Luc 1,31-32). Si Joseph avait eu des fils plus âgés que Jésus, c’est l'aîné de ceux-ci qui aurait hérité de ce droit.

Ceci serait en contradiction avec les écritures, puisqu'elles signalent que « Pas même ses frères en effet ne croyaient en lui » (Jean 7,5).

Pourrait-il s'agir des disciples de Jésus, ses frères spirituels ?

Les évangiles canoniques font la distinction entre les frères et les disciples de Jésus (Jean 2,12 ; Jean 7,3). Une théorie défend que les frères de Jésus étaient en réalité ses cousins. Toutefois, les écritures grecques utilisent des mots différents pour « frère », « parent » et « cousin » (Luc 21,16 ; Colossiens 4,10).

Nombreux sont les biblistes qui attestent que les frères et sœurs de Jésus étaient bel et bien ses frères et sœurs. « La façon la plus naturelle de comprendre « frères » ... est que ce terme désigne les fils de Marie et Joseph, donc les frères de Jésus par sa mère ».

La sépulture de Marie

Il existe à la frontière du Pakistan actuel, province du Penjab, sur les flancs d'une colline faisant face aux montagnes du Cachemire, une petite localité devenue station de sport d'hiver, nommée Muree.

Le major James Abbott de l'armée indienne, la signale déjà pour son intérêt de station d'hiver en 1847, comme Marrhi puis Marhee.

T. H. Thornton, Secrétaire du Gouvernement britannique au Punjab, fixant les règles de l'acheminement du courrier postal entre le Cachemire et le Penjab, la dénomme Marri le 16 mars 1867.

En juin 1875, Frédéric Drew, pour le Maharaja Ranbīr Singh, fait état de la route 7 menant de Marī à Srinagar.

( le « ī » vaut un « double i » c'est un « i long »)

Elle prendra définitivement le nom de Muree en 1875, et le sommet de la colline sera renommé Pindi Point.

Un quartier de Muree au pied de Pindi Point

Vue de Muree depuis Pindi Point

Sur le sommet de cette colline est implantée une tombe, que les hindous et bouddhistes locaux nommèrent « máí Mari dá astháṉ » : « le lieu de mère Marie ».

máí : penjabi, ਮਾਈ « mère »

Mari : penjabi, ਮਰਿ « Marie »

 : penjabi, ਦਾ est la préposition « de »

astháṉ : penjabi, ਅਸਥਾਣ « le lieu » ou « l'endroit »

Épuisée par la fatigue du voyage depuis la Palestine, Marie n'atteindra jamais la vallée du Cachemire et sera enterrée sur la petite colline au pied de laquelle, le village prit le nom de Marri.

Ce que Marie vit avant de mourir

L'Islam conquière les territoires et convertit les peuples par l'épée et non par le prêche.

La tentative de conquête de la région par les Omeyyades musulmans de 711 échoua. Il faudra attendre deux autres tentatives avortées et 1005 pour que le Penjab, nom d'origine perse (panj « cinq » et āb « rivière » : « (pays des) cinq rivières ») tombe sous la coupe de l'Islam.

Lors de la conquête islamique, nombreux furent les documents et lieux saints des précédentes religions détruits par l'envahisseur musulman.

Mais les musulmans identifièrent la tombe comme étant la tombe de quelqu'un du « Peuple du Livre أ 'هل الكتاب  ahl alkitâb », et la sauvegardèrent. En effet, les musulmans vénèrent Maryam, femme ô combien pure, mère du prophète Isa.

Elle fut plusieurs fois rénovée et entretenue par les autochtones, d'abord hindous et bouddhistes, puis musulmans au cours des siècles.

Surplombant les plaines du Penjab, le lieu était naturellement propice à être sélectionné par les britanniques à des fins défensives. En 1898, le capitaine Richardson, l'ingénieur de Garrison, voulait démolir la tombe au moment de la construction de la tour de défense. Peu après, il est mort dans un accident, et les habitants relièrent l'incident avec ses mauvaises intentions envers la tombe.

La tour de défense sur Pindi Point

Sur cette mauvaise photographie, la tombe démantelée est tout juste identifiable adossée à la tour de défense.

En 1950, Khwaja Nazir Ahmad, un musulman Ahmadiya, paya pour la rénovation de la tombe de Marie, encore adossée à la tour de défense.

En 1968, une imposante antenne de radio-télétransmission a été ajoutée à côté de la tombe, à la place de la tour de défense, sur Pindi Point.

La tombe au pied du pylône TV

Remarquez les fleurs sur la tombe.

De nos jours, la tombe de Marie est toujours visitée et entretenue.

La notoriété de Marie dans cette région à l'époque de son passage et de sa mort était telle, que les habitants donnèrent son nom à la petite bourgade au pied de la colline.

Témoignages locaux

Les résidents locaux ont rapporté des observations occasionnelles de lumières inexpliquées dans les environs de la tombe, la nuit. D'autres décrivent des rencontres rares avec une boule de condensation de lumière en une apparition floue d'une forme féminine voilée. La plupart des témoins interrogés, pensent que les images sont authentiques et reliées à la femme enterrée sur la colline, que beaucoup considèrent comme une sainte.

Pourquoi Marie se trouvait-elle sur le lieu de l'actuelle Muree ?

A cette époque, Ier siècle AD, la route de la soie, que Jésus et Marie avaient emprunté depuis Jérusalem, passait justement par Muree avant d'atteindre la vallée du Cachemire.

Se reporter à l'article intitulé  La route de la soie .

Muree se trouve à 273 kilomètres à pied, à l'ouest de Srinagar

Vous pouvez voir sur cette carte, où se situe Muree par rapport à Srinagar

dans la vallée du Cachemire

Muree appartient à un haut plateaux continental de type climatique sub-tropical, situé dans l'Himalaya externe. Ce type de zone a des hivers froids et neigeux, des étés relativement cléments avec de fréquents brouillards. La précipitation est reçu toute l'année, avec deux maximas : le premier pendant l'hiver et le second l'été en juillet-août.

Au loin, Pindi Point avec son antenne TV, dominant Muree sous la neige

Notes

Selon la coutume juive, le mariage intervenait autour de la treizième année pour le garçon et la douzième année pour la fille.

Les évangiles canoniques nous rapportent que Marie n'était que fiancée à Joseph, bien qu'enceinte de Jésus. Elle n'était pas en âge de se marier, et avait donc moins de douze ans quand elle fut enceinte.

Matthieu 1,18 Or telle fut la genèse de Jésus Christ. Marie, sa mère, était fiancée à Joseph : or, avant qu'ils eussent mené vie commune, elle se trouva enceinte par le fait de l'Esprit Saint.

Luc 2,4 Joseph aussi monta de Galilée, de la ville de Nazareth, en Judée, à la ville de David, qui s'appelle Bethléem, parce qu'il était de la maison et de la lignée de David

Luc 2,5 afin de se faire recenser avec Marie, sa fiancée, qui était enceinte.

On sait avec certitude que son fils Jésus est arrivé au Cachemire sous le surnom persan de « Yuz Asaf » au plus tard dans l'année 78 AD, peut-être quelques années auparavant.

Puisque Jésus est présumé, par les historiens modernes, être né entre 7 ans et 5 ans avant JC, en 78 AD, Jésus avait donc entre 83 et 85 ans, et sa mère Marie au maximum 12 ans de plus, donc entre 95 et 97 ans au plus.

Ce qui explique son décès à la suite d'un voyage si éprouvant.

Il y a un couvent chrétien à 300 m au sud-ouest de la tombe, dans ce pays à majorité musulmane.

Il porte le nom de « couvent de Jésus et Marie ».

Tous les chrétiens ne sont pas ignorants de la tombe de Marie, mais ce savoir ne peut être divulgué aux autres chrétiens, car cela accréditerait le fait que Jésus a survécu à la crucifixion ...

 

Annexe

Pourquoi les habitants du Penjab ont-ils donné le nom de Marri à leur localité ?

Cette question en appelle immédiatement une autre :

comment se prononçait phonétiquement en penjabi le nom de Marie ?

Certainement pas « Marie », qui phonétiquement conviendrait, mais est la traduction latine de son nom.

 

Penjabi

se prononce « m »

le « a » est invisible accolé à une consonne

se prononce « r » (roulé à l’espagnole) c’est-à-dire le « j » de « Joachim » prononcé « roaquim »

double le son à la consonne qui lui est associée

ਿ se prononce i (court) le cercle signifie la consonne associée

se prononce « h »

ਹਿ = « hi »

ਰਿ = « ri »

 

En penjabi, marri ਮੱਰਿ ou marrhi ਮੱਰਹਿ se prononce MaRRi - C'est ce que devaient entendre les habitants du Penjab lorsque le nom de Marie en araméen ou en hébreu était prononcé.

 

Marie en araméen : ܡܪܝܡ (myrm)  prononcé MaRJaM

 

Marie en hébreu : מרים (myrm)  prononcé MaRJaM